La COP africaine
Avec le recul, la 22eConférence des Parties (COP22) de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, qui s’est déroulée à Marrakech au Maroc en novembre, a mis un terme à une année mémorable pour les initiatives dans ce domaine. Les accords visant à supprimer progressivement ies émissions d’hydrofluorocarbures qui aggravent ie changement ciimatique, ie piafonnement des émissions, ainsi que ia ratification rapide de l’Accord de Paris, entrée en vigueur le 4 novembre, ont ainsi été obtenus.
Même si ie Président éiu américain Donaid Trump a quaiifié ie changement ciimatique de ? supercherie ?, et malgré les remarques qu’il a faites pendant la campagne quant à une annuiation de ia ratification de i’Accord de Paris par ies états-Unis, ia COP22 s’est dérouiée de manière positive et une proclamation a été adoptée appelant à un engagement politique au plus haut niveau, ainsi qu’à la solidarité dans la lutte contre le changement climatique. Cette proclamation annonce un mouvement ? vers une nouvelle ère de réalisations et d’initiatives sur le climat et le développement durable ?.
Le président de la COP22 et ministre marocain des Affaires étrangères Salaheddine Mezouar était optimiste et déterminé dans ce qui a été considéré comme la COP africaine. M. Mezouar a déclaré qu’il était temps de mettre au centre de tous les débats les effets dévastateurs du changement climatique sur les conditions météorologiques, surtout sur l’agriculture. Ainsi, dans le Sahel, des pays comme le Mali, le Tchad et le Niger subissent une sécheresse dévastatrice depuis le milieu des années 1980, produisant des dégats irréparables sur les récoltes, la sécurité alimentaire, les écosystèmes et les économies locales. L’augmentation des températures, la dégradation des terres, la déforestation et la pression sur les ressources en eau sont autant de défis dans ia iutte contre ie changement ciimatique en Afrique.
La Commission économique pour l’Afrique des Nations unies (CEA) a noté que le continent africain, qui avait son propre pavillon à la COP22, est l’un des plus vulnérables à l’impact global du changement climatique. La croissance économique fragmentée et la faible capacité d’adaptation du continent accentuent le phénomène. Pour y remédier, un soutien à long terme est nécessaire pour parvenir à un équilibre entre d’un c?té la réduction des effets néfastes du climat, avec la suppression des risques sur la vie humaine, et de l’autre l’adaptation du système au changement climatique. Avec les autres pays, la Chine va jouer un r?le important dans cet accord avec le Fonds de coopération sud-sud prévu de 2,93 milliards de dollars. Il devrait permettre de créer des parcs à faible teneur en carbone, de mettre en place des projets de réduction et d’adaptation, et d’assurer la formation dans les pays en développement.
La proclamation de la COP22 a réitéré l’objectif d’allouer 100 milliards de dollars à l’aide aux pays en développement pour répondre au changement climatique. Aucun calendrier ou pian pour ie financement n’a cependant été proposé par ies pays déveioppés, aiors même que la COP22 a été appelée ? COP de l’action ?. Selon Mezouar, l’organisation de la COP22 à Marrakech a montré une Afrique en tant que collectivité engagée à donner une impulsion globale à la lutte contre le changement climatique. Cela souligne aussi le désir de l’Afrique de prendre son destin en main, de réduire sa vulnérabilité et de renforcer sa résilience. Cependant, prendre son destin en main sans avoir les ressources pour forger ce destin, ce sont deux choses différentes. Si, comme Mezouar l’a dit, l’impulsion générée par les progrès effectués dans la lutte contre le changement climatique est ? irréversible ?, les engagements financiers et de soutien du monde déveioppé doivent aussi être irréversibies.
Soupe de poulet China Newsweek 21 novembre
En Chine, les articles évoquant des questions émotionnelles sont connus sous le nom très particulier de ? soupe de poulet ?. Le concept, importé d’Occident il y a plus de deux décennies, fait référence au réconfort apporté par ces articles, comme une ? soupe de poulet pour l’ame ?. Ce type de textes conna?t une popularité croissante sur le réseau chinois WeChat, selon un rapport sur l’impact des réseaux sociaux chinois, publié en 2016 par le Kantar Group, une société de recherche et de conseil. Kantar a analysé 6,9 milliards de pages consultées, parmi les 50 comptes les plus populaires de WeChat. 19 de ces comptes sont désormais dédiés au traitement de sujets émotionnels. La popularité de la ? soupe de poulet ? peut s’expliquer par un changement dans les habitudes de lecture. Avec peu de temps libre, les lecteurs d’aujourd’hui ont tendance à préférer les contenus courts et rassurants, répondant à leurs inquiétudes psychologiques. Toutefois, selon certains commentateurs, la ? soupe de poulet ? ne fait qu’apprendre aux lecteurs à se mentir à eux-mêmes. Bien que ces articles puissent aider à regarder les choses différemment, ils n’aident pas dans la résolution réelle des problèmes.
Manipulation des chiffres Oriental Outlook 10 novembre
Les chiffres d’audience de certains célèbres comptes publics du réseau WeChat ont considérablement diminué suite à une mise à jour le 28 septembre. Cette baisse a permis de constater que certains comptes faussent leurs chiffres d’audience, soit seuls, soit avec l’aide de spécialistes, dans l’objectif d’obtenir plus de revenus publicitaires. La publicité sur un compte public peut rapporter entre plusieurs milliers de yuans et des centaines de milliers de yuans (1 dollar = 6,89 yuans), selon la popularité du compte. Selon les experts, il est difficile d’éradiquer ces activités. Ils soulignent qu’aucune plateforme en ligne – de Weibo, aux grands sites de commerce électronique – n’a réussi à freiner efficacement cette manipulation des chiffres. Toutefois, les entreprises Internet devraient assumer plus de responsabilité sociale dans cette affaire. Par ailleurs, en plus d’améliorer leur contenu, les comptes publics devraient diversifier leurs sources de revenus, afin de ne pas dépendre uniquement de la publicité.
Améliorer la sécurité nucléaire People’s Daily 14 novembre
Un projet de loi sur la sécurité nucléaire a récemment été soumis au Comité permanent de l’Assemblée populaire nationale, la plus haute législature de Chine. Cette loi vient combler un vide dans la législation nucléaire en Chine. Un projet de loi mis sur pied avec la participation des ministères, des centrales nucléaires et des experts en énergie nucléaire. Bien qu’il contienne des dispositions précises sur la création d’un organe de supervision national, il ne précise pas quel r?le pourrait jouer le public dans l’amélioration de la sécurité nucléaire.
Certains proposent déjà des ajouts à ce projet de loi. Premièrement, le public devrait avoir le droit de participer à la gestion de la sécurité nucléaire. Deuxièmement, une plate-forme de communication sur les risques nucléaires, entre le gouvernement, les entreprises et le public, devrait être créée. Enfin, la loi devrait avoir des directives spécifiques relatives aux compensations en cas de dommages nucléaires.
Faciliter la connectivité Outlook Weekly 7 novembre
à ce jour, plus de 100 pays et régions ont pris part à l’initiative ? une Ceinture et une Route ?. Au mois de juillet, l’investissement de la Chine dans ces pays et régions avait atteint 51,1 milliards de dollars, en plus des contrats de construction d’infrastructures d’une valeur de 279 milliards de dollars. Toutefois, la construction de réseaux d’infrastructures régionaux est une tache compliquée et il reste encore beaucoup à faire pour faciliter ce processus.
Premièrement, les sources de financement pour la construction d’infrastructures devraient être plus variées. Les investisseurs institutionnels nationaux devraient être correctement guidés et encouragés à effectuer des investissements à l’étranger. Par ailleurs, la coopération avec les institutions financières internationales devrait être renforcée. En outre, des nouveaux mécanismes devraient être mis en place pour faire face aux différences entre les partenaires. Par exemple, un comité de coordination sur l’inter-connectivité des infrastructures pourrait être créé, afin de gérer les négociations sur l’adoption de normes pour la sécurité commune, ainsi que la conception et la protection de l’environnement dans les projets d’infrastructures. Enfin, lorsqu’elle mène des projets commerciaux dans ces pays, la Chine devrait leur accorder une aide économique, sous forme de prêts, à des conditions préférentielles, comme des prêts à taux zéro ou des exemptions de dette.